L'égalité des chances, le libre accès au sport et la compétition loyale sont des valeurs centrales dans le football des enfants et des juniors. Le bio-banding doit permettre de reconnaître le talent chez les joueurs ayant le même niveau de développement.
Dans le football, les enfants et les jeunes sont répartis en classes d'âge qui se réfèrent à des années de naissance. Lorsqu'il s'agit de sélectionner des talents, les enfants physiquement et mentalement avancés ont généralement plus d'avantages que les enfants relativement plus jeunes au sein d'une même année. Si le niveau de développement personnel d'un enfant n'est pas pris en compte lors de la sélection des talents, les enfants tardifs, qui auraient pourtant le même potentiel, sont éliminés trop tôt du sport de compétition.
Pourquoi cette évolution? Un enfant né en janvier est presque 12 mois plus âgé qu'un enfant né en décembre. En termes de taille, de poids, de force, de vitesse et d'endurance, l'enfant de janvier a généralement un développement physique avancé. Entre 11 et 18 ans, les différences dans le niveau de développement biologique sont essentielles. Dans ce contexte, l'âge relatif aux postes de jeu (comme ceux de gardien de but ou de défenseur) a une influence importante par rapport à la taille.
Un joueur avec un développement précoce s'impose plus souvent dans les duels, est plus rapide et plus fort. Il bénéficie d'une meilleure performance et est donc plus susceptible d'être sélectionné. Ils ont donc plus de chances d'être entraînés par de meilleurs entraîneurs. Cela leur apporte à son tour un meilleur soutien, ce qui conduit finalement à une amélioration des performances. D'autre part, les jeunes moins développés ont actuellement de moins bonnes possibilités de performance et ne sont donc pas sélectionnés. Dans le football, ils ont tendance à tomber dans une équipe moins bonne ou, le cas échéant, à ne pas être acceptés dans le club. Ils sont généralement moins soutenus et peuvent donc moins bien progresser.
Le fait que les avantages liés à l'âge relatif et au développement biologique en termes d'aptitudes et de compétences ne soient que temporaires et disparaissent à la fin de la croissance est malheureusement souvent oublié lors de la sélection. Il en résulte que les participants à un processus de sélection désavantagés par un développement tardif mettent souvent un terme prématuré à leur carrière de footballeur.
Afin de contrer les effets de l'âge biologique et de pouvoir sélectionner à chances égales, le bio-banding a d'abord été étudié scientifiquement dans le cadre d'un projet commun de l'ASF, de la Haute école fédérale de sport de Macolin et de Swiss Olympic, puis introduit. Les joueurs biologiquement plus jeunes jouent dans une catégorie de jeu inférieure, et inversement, les joueurs biologiquement plus âgés jouent dans une catégorie de jeu supérieure.
Avec la possibilité du banderolage biologique, l'Association Suisse de Football (ASF) veut contrecarrer les effets de l'âge biologique afin de pouvoir sélectionner les joueurs à chances égales. Le bio-banding a d'abord été étudié scientifiquement dans le cadre d'un projet commun de l'ASF, de la Haute école fédérale de sport de Macolin et de Swiss Olympic, avant d'être introduit. Avec le bio-banding, les joueurs biologiquement plus jeunes sont placés dans une catégorie de jeu inférieure et inversement, les joueurs biologiquement plus âgés sont placés dans une catégorie de jeu supérieure. Ainsi, chaque joueur peut être évalué et encouragé en fonction de son niveau de performance personnel. Avec le bio-banding, le classement des joueurs/joueuses se fait ainsi sur trois groupes d'âge biologiques par catégorie (FE-13, FE-14 et M-15).